Au parc du Mont-Bellevue, les activités anthropiques sont encadrées afin de préserver la biodiversité. Pour éviter la destruction des habitats de plusieurs espèces et la fragmentation du territoire, il importe de respecter le code de conduite.
Outre le déclin direct de la survie des espèces à statut particulier, les activités anthropiques peuvent entraîner la prolifération d’espèces exotiques envahissantes (EEE). Une EEE se décrit comme un végétal, un animal ou un microorganisme (virus, bactérie ou champignon) introduit hors de son aire de répartition naturelle, dont l’implantation ou la propagation peut représenter une menace sur les plans environnemental, sociétal et économique.
En proie à une densification de l’urbanisation autour du parc, le parc du Mont-Bellevue n’est pas à l’abri des pressions anthropiques limitrophes. Notamment, les résidus horticoles jetés dans le parc peuvent entraîner la propagation de plantes exotiques envahissantes. Le cas échéant, les plantes exotiques envahissantes peuvent compétitionner avec les espèces indigènes pour les ressources et occasionner une perte de biodiversité locale. Leur gestion est également coûteuse en temps et en moyens.
La renouée du Japon
La renouée du Japon est une plante herbacée vivace présente au parc du Mont-Bellevue, classée parmi les cent pires espèces envahissantes de la planète. Elle est communément appelée bambou japonais en raison de ses tiges creuses, lisses et pourvues des nœuds bruns-rougeâtres, s’apparentant à celles du bambou. Les feuilles de la renouée du Japon sont alternes et ses tiges forment des zig-zags caractéristiques. Des grappes de petites fleurs blanches apparaissent sur la plante vers la fin de l’été. La renouée du Japon atteint jusqu’à trois mètres de hauteur et forme de denses colonies.
Provenant originalement de l’Asie de l’Est (Japon, Corée, Chine et Taiwan), elle a été introduite en Amérique du Nord vers le 19e siècle comme plante ornementale. La propagation végétative de la renouée du Japon est très efficace; celle-ci peut générer un nouveau plant à partir d’un minuscule fragment de rhizome (tige souterraine). La renouée du Japon peut envahir nombre d’habitats, tels que les bords de routes, les fossés, les berges et les milieux humides. Son système racinaire peut aussi bien endommager les rives des cours d’eau et les milieux humides, que les infrastructures souterraines privées et publiques.
Pour plus d'information
Références bibliographiques
- Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes, Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska et Ville de Granby. (s.d.). Renouée du Japon: Guide technique de contrôle mécanique. http://cqeee.org/wp-content/uploads/2016/10/Renou%C3%A9e-du-Japon-Guide-technique-de-contr%C3%B4le-m%C3%A9canique-CC.pdf
- Conseil régional de l’environnement de l’Estrie. (2018). La Renouée du Japon. https://www.environnementestrie.ca/renouee-du-japon/
- Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. (s.d.). Des bons conseils pour éviter d’introduire et de propager des espèces exotiques envahissantes. https://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/eviter-propagation-eee.pdf
- Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. (2022). Les espèces exotiques envahissantes (EEE). https://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/index.asp
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