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Sophie Mottet

Préserver l’intégrité écologique tout en gardant ses mains dans ses poches!

 

Bien qu’il soit tentant de cueillir de jolies fleurs indigènes ou de partir avec un rameau de sapin lors de notre promenade dans un milieu naturel, il est fortement déconseillé (et même interdit!) de rapporter un bout de cette nature avec vous. Il est rare lorsqu’on visite un musée qu’on quitte avec un morceau d’œuvre d’art, pourquoi ferait-on cela dans un espace naturel?


Les réserves naturelles, comme celle en devenir du parc du Mont-Bellevue, doivent être à l’abri des activités humaines intrusives afin de limiter les impacts sur l’espace naturel et préserver leur intégrité écologique.


Certaines cueillettes abusives ont mené à la diminution drastique de populations d’espèces végétales, comme l’ail des bois. Victime de sa popularité, cette plante a été cueillie de manière intensive jusqu’en 1980 pour sa consommation. Cette décroissance a sonné la cloche d’alarme auprès du gouvernement du Québec qui a désigné l’ail des bois comme une espèce vulnérable en 1995. Bénéficiant de ce titre, l’ail des bois s’entoure désormais d’une réglementation quant à sa cueillette. Sa récolte est autorisée seulement en petite quantité à des fins personnelles et en dehors des aires protégées. Considérant le fait que l’ail des bois peut prendre 10 à 15 ans avant de devenir mature, sa capacité de reproduction est limitée.


Quoique les récoltes en nature peuvent être savoureuses, chacune de ces espèces végétales et fongiques a une place bien particulière dans l’écosystème. Chaque espèce indigène est reliée à d’autres espèces et forme un château de cartes; si l’on retire une de ses cartes, il s’ensuit son effondrement.


La cueillette peut entraîner des répercussions négatives sur le développement de ces vivants. Effectivement, certaines plantes prennent davantage de temps et d’énergie à croître comme celles vivant dans le sous-bois, disposant d’une plus petite fenêtre de luminosité. Les ressources naturelles ne sont pas infinies et certaines populations d’espèces prennent du temps à se régénérer à la suite d’une cueillette. Si elles n’ont pas suffisamment de temps entre les récoltes, elles peuvent tendre à disparaître localement ou finir par s’éteindre.


La récolte des ressources naturelles vient compromettre l’habitat naturel des espèces, par la cueillette d’un élément naturel vient le piétinement en dehors des sentiers réglementés. De plus, arracher des plantes ou des champignons vient en quelque sorte priver les espèces fauniques de leur source primaire d’alimentation. Sans oublier que cette action peut changer le paysage naturel pour les prochaines personnes visitant le même parc.


Lors de votre prochaine visite au parc du Mont-Bellevue, gardez les yeux grands ouverts, prenez autant de photos que possible, mais laissez la nature comme elle est pour que les prochaines personnes puissent l’admirer de la même façon que vous!

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